En fin de mandat, Taoufik Hejira, Ministre de l’habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace, s’apprête à rendre publique une étude volumineuse sur le secteur de l’immobilier à l’horizon 2020. Réalisée par le cabinet d’études Ernest & Young, cette dernière met en évidence 23 mesures urgentes sous forme de 83 actions. L’une des principales mesures est la mise en place d’un observatoire national et des antennes régionales. Objectif : orienter les investisseurs dans la prise de décisions tout en encourageant l’immobilier locatif. L’étude propose également l’obligation d’ouvrir le dossier de la rénovation du parc. Une opération qui nécessitera la création d’un fonds national pour la rénovation et une agence gestionnaire du fonds et chargée de la contractualisation avec les régions, selon Ernest & Young. En parallèle, le cabinet propose le développement d’une offre bancaire qui suit la demande et la mise en place d’un cadre juridique favorisant l’émergence d’investisseurs privés spécialisés.
Un accent particulier pour le locatif.
« La restructuration du secteur locatif et le développement d’une offre locative peuvent faciliter à terme l’accès à la propriété », peut-on lire dans l’étude. Concrètement, cela sera réalisable grâce à la mise en place de mécanismes incitatifs pour les investisseurs et des aides aux ménages pour l’accès à la location, en intégrant le locatif dans le programme des logements sociaux. Pour les promoteurs, il s’agira de leur octroyer des financements encourageants et des exonérations fiscales. « La mise en place de sociétés d’intermédiation qui prennent en charge ce parc logement est indispensable », ajoute le cabinet. De plus, l’étude envisage des mesures particulières pour promouvoir la gestion locative des biens immobiliers des MRE. Il s’agit de construire une offre ciblée pour les MRE qui ne souhaitent pas s’occuper personnellement de la location de leurs biens immobiliers.
via Le Soir Échos