Sunday, April 18, 2010

Immobilier au Maroc: Le temps de la sagesse ?


Heureux ! Robert Griesbach, retraité de 63 ans, établi dans la région de Marne la Vallée, est impatient de s’envoler pour le Maroc. A une quarantaine de kilomètres d’Agadir, il a acheté en juin dernier une villa avec piscine dans le village pour seniors créé par le groupe immobilier Dyar Shemsi. « Le soleil, la chaleur c’est ce qui m’attire. J’ai aussi vécu au Maroc durant ma prime enfance,  explique t-il. A Dyar Shemsi, il y a un centre médical, des services, on va se retrouver essentiellement entre Européens. Je ne serai pas isolé ». Pour sa maison -  deux chambres, une salle à manger -, il a déboursé 160 000 euros, sans compter la piscine...

A Dyar Shemsi, la commercialisation des 43 premières maisons de ce village pour retraités, concept novateur au Maroc, est presque achevée. Situé en pleine nature, dans une  paisible orangeraie de 30 hectares, le projet de 140 villas comprend un dispensaire médical ouvert 7 jours sur 7, des navettes pour se rendre à la ville la plus proche, mais aussi un restaurant, un club house, une piscine, un parcours de golf, des terrains de tennis et de pétanque…

« Nous avons principalement une clientèle de jeunes retraités français, âgés de 55 à 65 ans. Ils représentent près de 70% de nos futurs résidents, indique Omar Maaouni, directeur associé du groupe immobilier marocain. Pour ceux qui ne connaissent pas le Maroc, le projet rassure et présente les facilités de la vie en communauté ». Sans oublier les avantages fiscaux : abattement de 40% puis réduction d’impôt de 80% sur les pensions de retraites, à condition d’être résident fiscal au Maroc. Pour une villa de 80 m², les prix débutent à 100,000 euros et peuvent grimper jusque 200,000 euros, selon les superficies et le niveau d’équipement.

 « A contrario des concepts américains totalement réservés aux seniors, nous souhaitons éviter l’effet ghetto et introduire une mixité générationnelle et culturelle, avec une clientèle marocaine, plus jeune », précise Omar Maaouni... Pour les retraités, la demande concerne surtout le balnéaire, sur l’axe Agadir-Tanger. « Les budgets s’étalent de 150 à 250,000 euros (…) C’est une population qui a besoin d’être accompagnée», confirme Dounia Boukhari, directrice d’agence à Casablanca pour le groupe immobilier Laforêt. La filiale du groupe français commercialise ainsi seulement les produits de programmes neufs respectant le principe de la Vente en état futur d’achèvement (VEFA), régime juridique obligatoire pour la vente sur plans, qui prévoit le versement d’une caution bancaire ou une assurance, mais souvent peu respecté des promoteurs.

via L'Express (Édition Internationale)